SHER, Résumé de conférence

Les orchidées
Conférencier : André Poliquin

21 décembre 2005

M. Poliquin est bien connu dans le milieu horticole; il est président de la Société des Orchidophiles de Montréal et de la Société des Roses du Québec et Vice-président de la Société des Roses du Canada. M. Poliquin est microbiologiste de formation et transmet ses connaissances à l'UQUAM (botanique, écologie et environnement). Il cultive des clématites depuis très longtemps, il nous a déjà fait une magnifique conférence sur le sujet il y a quelques années. Il nous a confié que la culture des orchidées lui apporte beaucoup plus de bonheur surtout sur le plan humain : rencontre et voyages. Ce soir, il nous présente des orchidées de culture facile.

Un peu d'histoire

L'orchidée est la plante à fleur la plus ancienne mais aussi la moins évoluée. Les espèces étaient présentes à l'époque des dinosaures. Il existe 750 genres d'orchidées et plus de 45,000 espèces; il est donc impossible d'avoir deux orchidées identiques.On dénombre 49 variétés indigènes ici.

C'est en 1750 que la première orchidée est découverte tout à fait pas hasard; il s'agit d'un Cattleya.  On utilisait alors les feuilles  des Cattleya pour protéger les poteries lors de leur transport par bateau du Brésil jusqu'en Angleterre. Après trois mois de noirceur et dans des conditions humides idéales à son développement, une feuille développe une énorme fleur ! Quelle découverte !

Conditions de culture

Les orchidées sont des plantes épiphytes c'est-à-dire qu'elles poussent sur d'autres végétaux sans être des parasites pour autant : ce sont des plantes aériennes. Il est donc tout à fait normal de cultiver ses plantes dans des pots de terre cuites munies d'ouvertures sur les côtés qui permettent aux racines de respirer.

Les orchidées supportent et préfèrent des périodes de sécheresse de trois à six mois. Un arrosage aux deux semaines leur convient. Un indice : quand le velamen (1) devient ratatiné, on doit arroser, Dans le cas des orchidées, la racine est un petit filament à l'intérieur du velamen (1). On peut voir un petit capuchon vert au bout des racines; c'est de cette manière que la chlorophylle se transporte voilà pourquoi il est important de ne pas confiner les racines dans un pot.

La ventilation est primordiale dans la culture des orchidée puisque l'ennemi numéro un de cette plante est la tache noire : un champignon. Donc éviter de mouiller le feuillage. Si on doit le faire s'assurer qu'il sèche rapidement et complètement. De plus, un arrosage le matin est préférable. Très sensible aux pesticides et aux insecticides; ceux dont le nom finit par thion et ide sont à bannir.

(1) Botanique : Épiderme multiple spongieux qui recouvre les racines aériennes des orchidées et de certaines autres plantes et qui est capable d'absorber l'humidité atmosphérique.

Insectes ravageurs : Cochenille farineuse. On traite avec de l'alcool ou du  savon trounce. Isoler les plantes affectées et les rempoter .

Comment reconnaître une orchidée ?

L'orchidée se définit par la fleur qui est très particulière. Ces fleurs sont composées de trois sépales et trois pétales, dont l'un est modifié en labelle. Celui-ci est souvent frisé et coloré pour attirer les pollinisateurs vers les étamines et le pistil, soudés en un organe appelé colonne. C'est cette structure qui caractérise les orchidées.

Pourquoi les orchidées n'ont pas évoluées ?

Chaque orchidée a besoin d'un insecte pollinisateur spécifique.

ONCIDIUM

Ces plantes poussent très bien sur des planchettes qu'on arrose une fois par semaine. Ce genre, constitué de pseudo-bulbes qui contient eau et amidon , a besoin d'une période de repos. La période varie selon la grosseur du speudo-bulbe ; exemple un bulbe de 4 pouces aura un repos de 6 mois. On ignore complètement la plante jusqu'à ce que de nouvelles pousses apparaissent, alors on recommence les soins.

Caractéristiques : croissance lente ( une à deux feuilles/an), feuilles coriaces ou minces, toutes les tailles ( 1 mètre de haut à ultra mini). On peut aussi dire que les oncidium sont des 'mauvaises herbes' et requiert le moins de soin possible mais beaucoup de lumière.

Matériel : écorce de Sequoia qu'on retrouve en différent calibre qu'on fera tremper au préalable.Ajouter perlite et charcoal.

Arrosage : une fois /semaine à l'eau courante jusqu'à ce que l'eau qui s'écoule soit claire. Refaire le même traitement une heure plus tard. Disposer sur un treillis dans un endroit bien ventilé.

Floraison : La plupart fleurissent en hiver. On retrouve dans ce groupe des fleurs aux parfums suaves de vanille, chocolat, citron etc.Il existe une grande variétés de couleurs , les fleurs sont abondantes mais petites dans la plupart des cas.

Déclencheur : 10 degrés de différence entre la température jour/nuit. Un éclairage artificiel composé de deux néons 'Cool white' placés à 10 ou 12 pouces au dessus des plantes. En été, toutes les plantes se retrouvent à l'extérieur et on les rentrent quand les nuits se refroidissent.

Phalaenopsis : Ces plantes, originaires d'Indonésie tolèrent de grands écarts de température même si elles sont classées comme des plantes de culture chaude et intermédiaire - chaude. Elles sont de culture faciles et fleurissent au printemps, produisant de magnifiques fleurs qui durent très longtemps. On peut stimuler une deuxième floraison en coupant la tige florale juste en dessous de la première fleur fanée.

Paphiopedilum : Ce genre est classé dans la culture intermédiaire à froide. Le Sabot de la Vierge, qu'on peut retrouver à l'état sauvage sous notre climat, fait partie de ce groupe.  Facile de culture car se sont des plantes qui demandent très peu d'éclairage.

Dendrobium : Les plantes de ce genre ne sont pas à conseiller pour les débutants. Le mode de culture variant selon les espèces, elles sont plus recommandées pour des amateurs plus expérimentés. La variété VANDA qu'on retrouve sur le commerce est absolument impossible à cultiver car elle demande 100% d'humidité.

Pour en savoir plus :

Sur internet : www.orchidophiles.qc.ca/
Lectures : Les orchidées Phalaenopsis par André Poliquin.

Monique Beaucage Christin

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