SHER, Résumé de conférence
Plantes acidophiles
Conférencier : Pierre Villeneuve
Le 21 septembre 2005
M. Pierre Villeneuve est bien connu des amateurs d'horticulture de la région car il est propriétaire de la Pépinière Villeneuve située à l'Assomption. Cette entreprise a remportée de nombreux prix horticoles et est renommée principalement pour les plantes acidophiles.
Tout jeune, Pierre Villeneuve entretient le terrain familial et se découvre une affinité avec la nature ; il choisira donc tout naturellement d'orienter ses études vers l'horticulture. Il termine ses études techniques à l'institut d'horticulture de Ste-Hyacinthe en 1979 et travaille aux Floralies de l'Île Notre-Dame en 1980. Il s'occupe alors de la section des bruyères et découvre leur facilité de reproduction et de culture. Ces plantes sont très abondantes en Europe, plus particulièrement en Écosse, mais pratiquement inconnues chez nous. En 1982, il fait l'acquisition d'un terrain à L'Assomption qui deviendra la base de la pépinière actuelle et débute dans la vente en gros. C'est en 1987 qu'il aura pignon sur rue et entreprend son aventure de pépinière au détail. M. Villeneuve était l'homme tout désigné pour nous parler des plantes acidophiles. Nous avons eu droit à beaucoup de détails sur la culture de ces plantes étonnantes et magnifiques. La présenttion fut agrémenté d'un diaporama. En voici un bref résumé.
Les plantes acidophiles sont heureuses dans un sol au pH de 4.5 à 5.5. Rappelons que le pH neutre est 7.
Pourquoi cette particularité ?
Dans un sol de 4.5 à 5.5 certains champignons nuisibles à la croissance de ces plantes ne
peuvent croître. De plus, les plantes acidophiles ont de très fines racines qui ne peuvent pas rivaliser avec les mauvaises herbes par exemple. Dans un pH acide, les mauvaises herbes ont de la difficulté à s'installer et laissent donc toute la place aux plantes acidophiles.
Comme acidifier le sol ?
Ajouter de la mousse de tourbe et du sable. Le souffre abaisse le pH ( sulfate d'aluminium à proscrire).
Il existe une belle variété de plantes acidophiles dont la floraison s'échelonne du printemps jusqu'à l'automne. Mentionnons quelques unes des plantes les plus connues :
Rhododendron : série PJM facile de culture et très rustique.
Feuillage fin et légèrement parfumé, pas de protection requise. Bien arroser à l'automne pour éviter déshydratation durant l'hiver. Arroser la terre au pied si la température se réchauffe rapidement, sinon il y aura déshydratation aussi.
Feuillage persistant. Tailler après la floraison simplement enlever la fleur fanée.
Azalée : (série light en particulier) Perds ses feuilles à l'automne.
Andromède : floraison printanière, en clochettes. Plein soleil, mi-ombre. Milieu humide.
Calluna : floraison fin été, Bruyère d'automne.
Tailler au printemps juste sous la hampe florale. Propagation : marcottage ou bouture de tiges. Taux de réussite 95% dans un substrat composé de 1/3 perlite + 1/3 sable grossier + 1/3 mousse de tourbe. Certaine cultivars se parent de jolies couleurs à l'automne ex : Red Haze.
Erica : Floraison printanière Bruyère d'été.
Cléthra : arbuste parfumé.
Thé des bois : exemple parfait de plante acidophile qui ne peut compétitionner avec les mauvaises herbes. Plante indigène bien adapté à notre climat. Plante comestible complètement. Bon couvre sol et résiste à la sécheresse.
Raisin d'ours : zone 1 résistant à la sécheresse, excellent couvre sol (1 plant peut couvrir 6 pieds). Impressionnant !
La clé du succès pour avoir des plantes acidophiles en santé et en fleur :
pH 4.5 à 5.5 + sol humide et bien drainé+ protégé des vents dominants.
Si notre terrain est plutôt argileux il est conseillé d'élever le terrain sinon ces plantes ne pousseront pas bien chez nous. A cause de ses fines racines, le binage est à proscrire, privilégier plutôt le paillis pour empêcher l'évaporation.
Suggestions de lecture : (code de la bibliothèque de Repentigny)
Beretta, D. Les azalées et les rhododendrons (cote : 635.933 B492a)
Deschênes, Josée. J'aime les azalées (cote : 635.9 D446j)
Fleurs Plantes et Jardins vol 12 no 5, sept 2001, p. 49-52. Les bruyères, très scottish mais pas du tout square!
Internet : Carnet horticole et botanique, Jardin botanique de Montréal, Les rhododendrons [ voir ]
Bonne lecture.
Monique Beaucage Christin
réactivée 20-03-2016