SHER, Résumé de conférence

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais il y a un certain mystère entourant les Bonsaï . A chaque fois que je visite les serres du Jardin botanique de Montréal, celle  qui abrite les Bonsaï me rempli d’admiration. Plusieurs de ces chef-d’œuvres sont plus vieux que moi ! A la suite de la conférence de M. Smith, j’ai apprécié tout le travail derrière ces petites merveilles.

Bonsaï vient de deux mots japonais :

BON qui signifie plateau ou pot

 

SAÏ qui signifie planter.

Un Bonsaï c’est donc un arbre dans un pot. Mais on doit aussi ajouter que cet arbre doit être travaillé de façon artistique afin d’en faire une œuvre agréable à regarder. C’est donc une création reflétant les dons artistiques de celui qui l’a conçue , une sculpture vivante qui n’est jamais terminée.

L’art du Bonsaï trouve ses origines en Chine et se pratique depuis au moins l’an 1000 avant Jésus-Christ.

On apprend qu’il existe plusieurs formes de Bonsaï , qui sont toutes inspirées de la nature. Comme les végétaux recherchent toujours la lumière, on aura des ports différents selon l’endroit où l’arbre pousse.

1. En plein champ, notre arbre poussera très droit. C’est la forme Verticale.

2. Subissant les caprices de la nature tel que les grands vents, le verglas par exemple, il aura tendance à pousser tantôt droit, tantôt penché, il en résultera une forme Quasi-Verticale.

3. L’arbre qui croît le long des cours d’eau ou encore dans une zone balayée constamment par le vent aura tendance à s’incliner. Résultat : Forme Penchée.

4. Sur le bord de la mer, dans les régions arides du nord, ou dans les endroits où des vents soufflent régulièrement, les arbres ont tendance à se cacher derrière les rochers et à pousser couchés vers le sol. Cette forme prend le nom de Semi-Cascade.

5. Enfin, à flanc de falaises on retrouve des arbres qui pointent leur cime vers le bas, soit à cause des vents, soit à cause des glaces qui les y ont forcés. Il en résulte une forme appelée Cascade.

Le bonsaïste doit d’abord étudier le sujet qu’il veut travailler et de tenir compte de sa forme initiale pour ensuite exprimer le sentiment qui l’habite. La forme verticale reflète le calme tandis que la forme en Cascade évoque une scène tourmentée.

Il est avantageux de choisir des arbre propices à la formation de Bonsaï et bien adapté à notre zone climatique sinon il sera très difficile d’assurer une certaine longévité à notre création.  Utiliser des arbres de rusticité 1 à 3 est un succès assuré.

Tout en nous parlant de la philosophie qui accompagne l’art du Bonsaï, M. Smith crée devant nous  un pré-Bonsaï. Il faut savoir qu’avant de pouvoir dire qu’on a un Bonsaï, ça prend plusieurs années. Au début, il s’agit d’éliminer les branches qui ne sont pas intéressantes. Ensuite, à l’aide de fil de métal de différentes grosseur enroulé autour d’une branche, on pourra la diriger comme on le désire afin de s’approcher lentement de la forme finale. Si la plante est arrosée dans les jours qui précèdent ce travail, on risque de casser les branches donc s’est mieux de travailler sur une plante plutôt sèche que fraîchement arrosée.

M. Robert Smith et sa conjointe Suzanne Piché sont propriétaires de LA PÉPINIÈRE DU GROS-BEC ERRANT situé au 40 Imbault, St-Alphonse-Rodriguez. Ils vous offre la possibilité de créer votre propre bonsaï en une journée . Ces ateliers se tiennent les 20 mars, 3 avril, 15 mai, 12 juin, 10 juillet et 28 août 2005. Vous pouvez vous inscrire en téléphonant au (450) 883-1040. Le coût de cette activité est de $110.00 plus taxes et vous repartirez avec un magnifique bonsaï de votre création.

Monique Beaucage Christin

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(27-01-2005) réactivée 20-03-2016