Résumé de conférence
Iris, Pivoines….Jardins de nos grands-mères.
Conférencier :
M. Rock Giguère
Le 17 décembre 2003
Qui ne connaît pas
M. Rock Giguère ? Ce policier à la retraite s’intéresse à l’horticulture
depuis près de trente ans. Il est actuellement rédacteur en chef de la revue
Côté Jardin. De plus il est directeur des ouvrages ‘Botanique et Horticulture
dans les jardins du Québec.’ Deux volumes sont déjà publiés et un troisième est
actuellement en écriture. Depuis quelques années, avec d’autres passionnés
d’horticulture, il essaie de prouver la rusticité de certaines vivaces dites peu
rustiques sous notre climat. Les plantes à l’essai proviennent majoritairement
des régions Himalaya et de Corée du nord. Des cas concluants indiquent que des
plantes de la région de l’Amur semblent bien s’adapter ici.
Donc, le 18 décembre, alors que la neige tombe abondamment, nous nous retrouvons dans un ambiance de jardins de nos grands-mères. Quel bonheur ! A l’aide de magnifiques diapositives, notre conférencier nous transporte dans le temps où les jardins étaient surtout utilitaires et sans prétentions.
Selon M. Giguère, le jardin sans entretien n’est une trouvaille récente, car nos grands-mères pratiquaient cette culture il y a 50 à 60 ans. L’effet recherché dans ces jardins n’était pas la beauté comme telle mais plutôt le côté utilitaire de l’espace de jardinage. On s’inspire de la nature qui sait faire de très belles compositions et on fait son jardin pour le plaisir des plantes. On avait de l’espace à combler avec les plantes et on utilisait cet espace pour trois fonctions :
-Plantes potagères
donc alimentaire et utilitaire
-Plantes médicinale
-Plantes
ornementales.
On remarque aussi que le parfum est très important. On retrouve invariablement des lilas, des pivoines , des phlox et des rosiers au parfum envoûtant dans la plupart de ces jardins à l’époque. On aimait aussi beaucoup les plantes qui drageonnent car on pouvait facilement faire des cadeaux, des échanges ou tout simplement multiplier nos plantes de façon très économique. On cultive donc selon les échanges et les dons, dans un chaos luxuriant.
Les accessoires
utilisés pour agrémenter les jardins ne sont pas des objets achetés en magasin
mais des vieux articles patinés par le temps.
On récupère aussi l’eau de pluie dans de gros baril ; aujourd’hui on revient à cette pratique ancienne, on invente rien. Dans les potagers, le compagnonnage est à l’honneur ; on mélange donc les plantes potagères avec les plantes ornementales.
Voici quelques plantes anciennes mentionnées durant la conférence :
Achillea millefolium, Aconitum napellus, Aegopodium podagraria, Althaea rosea, Asparagus officinalis, Cosmos bipinnatus, Dahlia, Delphinium, Dicentra spectabilis, Digitalis, Echinops Ritro, Helianthus annuus, Hemerocallis fulva, Hesperis matronalis, Ipomea tricolor, Iris des jardins, Leucanthum maximum, Malva zebrina, Lupinus, Monarda didyma, Oenothera, Paeonia, Papaver rhocas, Phlox paniculata, Rusbeckia hirta, Syringa vulgaris, Viola wittrockiana, Vitis, Zinnia elegans.
Les légumes anciens :
Tomate ‘mémé’ de
Bauce,
Haricots grimpants
‘Saint-Anges’ ,
Beta vulgaris ‘Burpee Golden’, ‘Albine Vereduna’, et‘Detroit Dark Red
Patates ‘Crotte
d’ours’ de Kaouraska
Patates ‘Warshaw’ de
Beauce.
Il existe un organisme, Les semences du patrimoine, qui regroupe des personnes ayant encore des semences de plantes anciennes . Vous pouvez consulter le site suivant pour en savoir plus.
Monique Beaucage Christin
(29-03-2005) réactivée 20-03-2016